PASSION PROFESSIONNELLE

Passionnée de communication, de développement personnel, relationnel et social, je m’intéresse aux vertus de la coopération et de facto à celles des conflits. Paradoxal ?

Le conflit est défini, en sciences sociales, comme une rencontre d’éléments : idées, croyances, valeurs, intérêts, comportements, opinions, sentiments… qui s’opposent. C’est une op-position entre personnes ou entités.  Le conflit naît de la relation. Par conséquent, nous pouvons dire « pas de conflit sans relation » et comme vous l’avez probablement aussi remarqué « pas de relation sans conflit », à la fois dans la relation à soi et la relation aux autres.

>> Le conflit interne, la relation à soi…

Nos propres idées, croyances, valeurs, intérêts… peuvent se contredire, s’opposer et nous laisser indécis et inconfortable. S’accorder avec soi est essentiel et permet de s’accorder avec les autres. C’est le premier acte de coopération.

>> Parce qu’il y a conflit et conflit, la relation à l’autre…

Le fait de ne pas être d’accord ne caractérise pas forcément une situation de conflit.

Le conflit survient souvent quand une des parties essaie d’affirmer son identité et ses positions sans tenir compte de l’identité et de la position de l’autre. En ce sens, le conflit est vécu comme une lutte de positions pour défendre son territoire, ses idées, ses croyances, ses valeurs, ses intérêts… Il est chargé d’émotions désagréables et peut parfois s’exprimer avec agressivité et/ou violence.

Mais le conflit pourrait aussi être interprété comme salutaire. Dans ce cas, il n’est plus perçu comme le point de rupture mais comme le point d’orgue qui précède le changement, mouvement du vivant. Un conflit bien accueilli permet de clarifier les relations, de faire évoluer des règles explicites ou implicites devenues caduques. Il permet la transformation et le retour à un nouvel équilibre dans le respect de chacun. Les éléments contraires ne sont plus perçus comme divergents mais seulement différents. A ce stade-là, des solutions peuvent commencer à émerger par un processus de créativité qui intègrent ces différences.

A travers mon expérience personnelle et professionnelle, j’ai constaté le côté inéluctable du conflit. Il est inhérent à la relation à soi, aux autres et au monde. Illusoire que de toujours être d’accord ou toujours se mettre d’accord mais le conflit ne fait pas la relation conflictuelle.

La relation conflictuelle naît au regard de notre rapport au conflit, de notre rapport à nous-même et aux autres. Nos manières de réagir et de gérer le conflit (l’alimenter, marchander, concilier, faire avec plus ou moins de compromis, le dénier, l’éviter, le minimiser VS l’accueillir et le clarifier) peuvent en grande partie prédirent de son issue et de ses conséquences.

Accepter l’existence du conflit et reconnaître l’existence de chacun dans son identité, ses croyances et ses valeurs, sans que cela remettent en cause notre identité, nos croyances et nos valeurs, amène au point d’orgue. C’est là tout le sens de la coopération.